•  

    Le style vestimentaire médiéval

     

    1. Le costume paysan et citadin

     Les vêtements doivent être facilement adaptables et laisser une facilité de mouvements.

    Chez les hommes:

     -  Une chemise (chainse) et un caleçon de toile ou braies longues ou courtes.  La chemise est en toile, quelquefois plissée, ouverte en bas pour faciliter l'équitation. Cet ensemble constitue l'équivalent de nos sous-vêtements.

    - Les jambes et les pieds peuvent être protégés par des chausses, retenues d'abord par des bandelettes puis attachées aux brayes (ceinture).

    - Les brayes, une ceinture qui relie les Braies et les Chausses

    - Une cote (tunique rudimentaire) appelée  bliaud.  Les manches sont taillées à angle droit par rapport au corps ( épaules ).

    - Pour se protéger du froid en automne et en hiver, le paysan et le berger ont une seconde tunique à manches, plus épaisse et une pèlerine à capuchon (souvent courtes) ainsi que des chaussures montant jusqu'à la cheville.

    -  Pour se protéger du soleil, on porte un couvre-chef:

    • Une cale de toile, souvent portée sous une autre coiffure
    • Chaperons (capuchon avec ou sans collerette)

    Le style vestimentaire médiéval, Nuudoru, mep ellia

    • Chapeaux de paille
    • Chapeaux et bonnets de feutre


     
    Chez les femmes:

    Les vêtements sont plus longs par rapport à ceux que porte les hommes, et recouvrent, au minimum, la partie jusqu’au mollet. Le terme de "Robe" désigne l'ensemble des habits féminins.

    - Une chemise, plus large sur le bas. Le col est rond mais ce sera de plus en plus échancré par la suite. La femme ne porte pas de caleçon ni de braies, mais est nue sous la chemise.

    - Un bandeau de toile est serré sur la chemise pour maintenir la poitrine.

    - Les jambes et les pieds sont protégés par des chausses, plus courtes que celles des hommes (elles s'arrêtent au genoux) et retenues par une bande de tissus nouée autour de la jambe qui en fait l’équivalent de la jarretière.

    - Une cotte / bliaud

     

    Le style vestimentaire médiéval, Nuudoru, mep ellia

     

    - Pour se protéger du froid, les femmes disposent d'un "pelisson" de fourrure inexistant chez les hommes. Il s'agit d'un long gilet sans manches porté entre la chemise et la cote.

    - Les couvre-chefs sont un peu différents de ceux des hommes:

    • Un grand carré de toile blanche noué de différentes façons autour de la tête
    • Un chaperon ouvert sur le devant


     
    2. Le costume noble

    Le costume noble se différencie de celui des paysans par la richesse des étoffes et ornementations, ainsi que par le nombre de pièces constituant le costume.

    Chez les hommes:

    - La cote / le bliaud: à partir du XIème siècle, les robes courtes des hommes sont remplacées par des cotes longues et amples à gros plis pour cacher le corps.

    - Le surcot, court ou long, est serré par une ceinture et peut être sans manche.

    Le style vestimentaire médiéval, Nuudoru, mep ellia

    - Les chaperons prennent la forme d'une cagoule couvrant les épaules sur des tenues ajustées. Portés sur une houppelande, ils sont drapés sur la tête. On porte également des chapeaux de feutre à large calotte, ou encore un bonnet de même matière mais très haut et sans bord.

    - Une cape rectangulaire attachée sur l'épaule droite, est considérée comme nécessaire à toutes personnes nobles. A partir du XIIIème, il est remplacé par le Garde-corps, un manteau à capuchon et longues manches fendues. Au XIVème siècle on porte la houppelande une robe/manteau longue et ample qui traîne à terre, avec un col montant, aux manches volumineuses, resserrées au poignet ou évasées, fendues sur toute leur longueur et traînant par terre. Elle est portée sur un pourpoint et des chausses, parfois ceinturée.

    - Les chaussures à poulaine s'allongent de façon démesurée, et il devient même parfois nécessaire de les attacher au genou par une chaînette. En fonction des chaussures portées on devine l’identité sociale du porteur.

    Le style vestimentaire médiéval, Nuudoru, mep ellia

     

    Chez les femmes:

    - La cote / le bliaud: Robes à gros plis. Le col est au ras du cou et pourvu d'une fente verticale, fermée par une broche dont la taille reflète de rang de l'époux.
    C'est au XIVème siècle que la cote adoptera un décolleté arrondi, ajusté sur le buste, les bras et les hanches.

    - Le surcot, sans ou avec manches, demi-manches ou manches longues et ajustées, fermé sur le devant par une ou plusieurs broches. Il est si long malgré la ceinture à laquelle pend l'aumônière, que les femmes doivent le relever pour marcher.
    Le surcot peut être "ouvert". Le corsage est alors fendu et largement échancré des hanches aux emmanchures, laissant apercevoir la cote. Cette forme est dite "fenêtre de l'enfer" car elle laisse apercevoir les hanches de la Dame.

    - La cotardie (ou cotte-hardie) est un costume long avec le col pour seule ouverture. Etant portée sans ceinture et vu qu’on en relevait le bas pour marcher, elle était maintenue par une agrafe nommée troussoir.

    - Le manteau en demi-cercle, se porte au XIIème siècle ouvert ou attaché devant par un fermail et une cordelière.
    Les femmes peuvent , comme les hommes, porter une houppelande.

     

    3. Les couleurs

     Le bleu ou azur est synonymes de  loyauté, justice et sagesse.
    Le rouge symbolise la force, le courage, la largesse et la charité.
    Le vert égal de la beauté, de la vigueur et de la jeunesse.
    Le jaune ou or signifie la richesse, la noblesse et la foi.
    Quant au noir, il symbolise l’humilité, la patience, la tempérance et la pénitence.

     

    Le style vestimentaire médiéval, Nuudoru, mep ellia

     

    By Nuudoru


    9 commentaires
  • N°4: Contes et Légendes

     

    Le 4e Drawzine réalisé par les membres du Forum!

    Vous y trouverez différents articles en rapport avec les contes et légendes, certains étant sérieux, d'autres plus humoristiques!

    Ce numéro comporte les dessins et histoires des différents Concours et Evénements du Forum, mais aussi les rubriques que vous connaissez (Section Otak, Made in Japan, Interview, ...), ainsi qu'un One Shot exclusif réalisé par l'une de nos membres!

    Il est gratuit, de plus vous pouvez le télécharger et l'imprimer.

    Pour participer, cela se passe sur le Forum: http://draw.forumactif.org/f16-drawzine !

     

    Bonne lecture! (Pour le lire, cliquez sur la couverture!)


    votre commentaire
  •  Premières étapes: les dialogues, le découpage et l'ébauche

     Première ébauche de la planche

     

    Une fois le découpage réalisé (dans le cas d'une collaboration entre scénariste et dessinateur, c'est ici que le travail de scénariste s'arrête), j'entame la première ébauche de la planche, qui est toujours un brouillon. Sur cette feuille je jette la disposition des cases, et leurs proportions. J'esquisse également les personnages avec plus de détail que précédemment. Cette étape peut remplacer celle des bonshommes bâtons.

     

    Note : En réalité, je dessine les bonshommes bâtons dans un carnet, sous le découpage, pour le cas assez probable où je perdrais l'ébauche sur feuille libre. Même si le gribouillage du carnet ne peut se soustraire réellement à l'ébauche à cause de son manque de détail, c'est déjà un bon début si comme moi on a tendance à tout égarer (il faut veiller alors à ne pas perdre le carnet).

    Vous pouvez voir en dessous une photo du carnet en question.

    Pas à pas, la réalisation d'une planche Kootenay, planche 5

     L'ébauche reste très sale, je suis souvent la seule à savoir la déchiffrer. C'est pourquoi je note beaucoup de choses au bout de flèches. En effet, la raison pour laquelle je m'arranger pour réaliser ces étapes tôt dans la journée est la suivante : bien souvent, je jette les idées sur le papier, et dès le lendemain, je suis incapable de comprendre ce que j'ai dessiné, en particulier si cela a été réalisé la veille entre 23h et minuit, ce qui est souvent le cas. C'est pourquoi je m'arrange pour commencer le crayonné la même journée (dans l'idéal je terminerai le crayonné et même l'encrage dans la foulée, mais cela reste pour le moment une utopie). Les flèches m'aident à m'y retrouver quand je termine les crayonné dans les jours suivants.

    Voici un scan de l'ébauche au moment où je rédige le début de l'article (d'autres notes sont susceptibles de s'ajouter).

    Pas à pas, la réalisation d'une planche Kootenay, planche 5

     Je sais grosso modo les proportions de l'espace occupées par les cases, sans en connaître les dimensions exactes. En fait, je trace d'abord les cases puis j'estime à peu près à quelles fractions de planche elles correspondent pour me simplifier les calculs ensuite.

    Pas à pas, la réalisation d'une planche Kootenay, planche 5

     L'ébauche est également le moment d'apporter de nouvelles petites modifications. Ici, par exemple, vous pouvez noter l'apparition d'une nouvelle case. La réalisation de l'ébauche est également le moment de se poser des questions pour que la planche soit cohérente. J'accorde les gestes aux paroles des personnages. Je vais vous détailler ici ma réflexion case par case:

     

    Case 1 : Dans la case précédente (planche 4) Gabriel, qui est dehors, sous la neige, en chemise et tee-shirt, tient le col de sa chemise remonté contre sa joue pour se protéger du froid. Est-ce que je conserve cette attitude sur cette nouvelle case ? Ici, il tend les mains vers Sophie en lui proposant de prendre son sac, il serait donc plus logique qu'il ait lâché son col. Il tient la lanière du sac de Sophie pour l'encourager à lui confier ses affaires.

     

    Case 2 : La plongé n'était pas vraiment justifiée, mais elle me permettait d'expérimenter un nouvel angle de vue. Ici, je veux m'arranger pour que les têtes de Gabriel et Sophie soient à hauteur équivalentes malgré la petite taille de Sophie. Un jeu sur la perspective rendra cela possible lors du crayonné, je ne m'appesantis pas dessus pour le moment. En revanche, se pose la question du sac. C'est un sac doté d'une sangle que Gabriel porte sur l'épaule ; mais quelle épaule ?

    Je modélise donc le mouvement avec un de mes sacs. Je décide qu'à cause du poids, Gabriel l'aura passé en bandoulière pour se donner plus d'équilibre. Il est gaucher, comme moi, et en refaisant le mouvement, je passe naturellement la sangle au dessus de ma tête de manière à la poser sur mon épaule gauche, alors que le sac pend de mon coté droit. Il en sera ainsi pour lui aussi.

    Je me fais alors la réflexion qu'au niveau de la continuité du mouvement, on a une sorte d'ellipse : Gabriel propose de prendre le sac, Gabriel a le sac. Il serait plus logique d'ajouter une case intermédiaire qui explique comment on en est arrivé là. C'est à ce moment là que je décide d'ajouter la case 1 bis.

     

    Case 1 bis : Elle représentera Gabriel passant le sac sur son épaule. Pour donner du mouvement, je décide de figer l'image sur le moment où il passe la sangle au dessus de sa tête. Se faisant, il se fait la réflexion que le sac est lourd, ce qui explique qu'il passe la sangle en bandoulière et ne se contente pas de la poser sur son épaule, auquel cas le sac glisserait. Pour la cohérence, je veille à ce que la sangle soit à gauche sur l'épaule, et le sac à droite.

     

    Pas à pas, la réalisation d'une planche Kootenay, planche 5

     

    Case 3 : Sur cette case, on voit toujours le sac. Je fais attention au sens. Gabriel indique la direction d'où il vient, dans son dos. Comme c'est l'endroit où ils vont retourner, donc le futur endroit où ils vont se tenir, je poursuis ma réflexion sur la cohérence en y ajoutant une nouvelle dimension qui elle est temporelle. Dans le manga, le sens de lecture se fait depuis la droite vers la gauche. On peut donc assez facilement établir un parallèle avec la chronologie : la droite désigne ce qu'on a déjà lu, et donc le passé des personnages. La gauche, que l'on n'a pas encore lu, est donc leur futur. Le présent est la case que l'on lit à l'instant. Dans le cas de Gabriel et Sophie, leur futur se situant dans le bar de Zach, j'indique sa position comme étant à la gauche de la case. Gabriel se situe donc à gauche, et Sophie à droite. J'avais conduit ce raisonnement auparavant (vous remarquez que la disposition des personnages était déjà décidée) mais je la détaille ici. Le dernier point à tirer au clair est cette histoire de gant. Dans la case précédente, Sophie avait retiré son gant pour manipuler son téléphone. Elle est droitière. Après un rapide sondage auprès des membres du forum il était apparu que les droitiers tenaient leur téléphone de la main droite. C'est donc ce gant qu'elle a retiré, et qu'elle remet sur cette case.

    Ce cheminement de pensée m'amène à me dire que je n'ai pas montré Sophie rangeant son téléphone : elle l'a toujours à la main dans la dernière case de la planche 4, et elle ne peut pas le ranger case 1 puisqu'elle est occupée à donner son sac à Gabriel. C'est donc dans la case 2 qu'elle le glissera discrètement dans sa poche. Il n'y a pas besoin d'en faire étalage à coup de gros plans, mais ce geste renforce la cohésion entre les cases.

     

    Case 4 : Gabriel et Sophie font route vers le bar. Gabriel étant plus grand, et puisque c'est lui qui parle le plus, je le mets dans le fond. Ainsi il nous fait face en regardant Sophie, et il ne la masque pas. Je fais attention à la sangle du sac.

    Pas à pas, la réalisation d'une planche Kootenay, planche 5

     

    Case 5 : Rien de compliqué encore une fois au niveau de l'ébauche. Je place sommairement Gabriel et Sophie qui sont de nouveau réduits à des bonshommes bâton. Je repère les points focalisants de l'image en essayant de placer leurs têtes dans ces zones.

     

    La prochaine fois, nous entamerons la construction de notre planche au propre.  Pour accéder à la suite du pas à pas, c'est par ici!


    votre commentaire
  • "S'il te plaît, dessine-moi un mouton"

     

    Et voici le 19e Concours de Dessin!

     

    Thème: Un mouton

    Explication: Vous devrez dessiner un mouton! Vous pouvez créer un mouton original, le dessiner dans votre style, le personnaliser comme vous voulez mais il faut que cela reste un mouton! Pas besoin d'un décor très élaboré, c'est l'originalité et le soin apportés au mouton qui compteront!

    Technique: Libre! Sur papier, en peinture, ou à l'ordi..!

     

    Attention, comme d'habitude, pas de décalcage, copiage, collage, fanart...

    Note: n'écrivez pas votre pseudo sur votre dessin, ceux-ci devant être anonymes devant le jury. Mais pas d'inquiétude, votre pseudo sera stipulé lors du classement!

     

     

    [Un mouton] Janvier 2014

    Pour participer, envoyez votre dessin l'adresse email dra.w@live.fr, du 1er au 31 Janvier 2014.

     

    Si vous avez un doute ou une question, postez un commentaire, nous y répondrons!

    Bonne chance à tous!


    3 commentaires
  •  Un sujet difficile qui n'aura réunit que quelques participations! Merci aux dessineux qui ont tout de même donné de leur temps et de leur talent en cette période de fêtes! Place au classement!

     

     En première position, ellia avec 8.5 points!

     

    Seconde de peu, Lolo avec 8.1 points!

     

    A la troisième place,  Angie avec 6 points!

     

    En 4e position, Eileen avec 4.8 points!

     

    Merci à toutes pour votre participation! 

     


    votre commentaire