Dessiner les livres, cahiers, catalogues, etc...

I. Les bases

A. Volume et perspective

Un livre, c'est un pavé, ce n'est pas très compliqué à dessiner.

En perspective cavalière

Il est donc soumis aux mêmes lois de la perspective que les formes géométriques les plus simples (voir tutos correspondant ici et ici)

Un livre ouvert peut être assimilé à deux pavés reliés par une arrête.

B. Les textes

On voit souvent une erreur assez bête (très bête) dans la représentation des livres, et qui peut pourtant facilement être évitée. Elle concerne les textes, souvent mal positionnés,

En général, les lignes de textes sont parallèles aux bords du livre.

Ce qui est toujours le cas quand on incline le volume.

Remarque: si on veut être extrêmement rigoureux, les deux droites (verte et rouge) ne sont pas tout à fait parallèles, étant soumises l'une et l'autre à la perspective.

Cela est aussi valable pour les colonnes d'un journal

Pas de raison, donc, de voir des livres comme ça:

(du moins a priori. L'imprimeur aurait pu être bourré aussi...)

C. Volumes particuliers

Aucun livre n'est exactement un pavé, mais certains y ressemblent encore moins que les autres.

Les vieux livres, par exemple, avec une couverture épaisse et du papier qui sent bon, ont souvent un dos (cf l'image de référence en haut du tuto) rond. Les pages suivent donc logiquement cet arrondi. Mais la construction est la même que pour un livre classique (un pavé).

Vue du dessous

En perspective

De même, les classeurs, une variante, ne sont pas de parfaits pavés.

Vue du dessous

En perspective

Rien de très compliqué encore une fois, il faut juste rester vigilent afin d'être cohérant.

II. Le détail

Bien! Maintenant qu'on sait construire un livre, on peut le dessiner pour de vrai en y ajoutant plein de détails tout à fait utiles (si si! Voire même capitaux!).

En effet, dans de nombreuses histoires interviennent des livres, cahiers, journaux intimes, vieux grimoires mystérieux. On ne doit pas juger un livre sur sa couverture, et pourtant, la manière avec laquelle on la représente donnera une personnalité à votre livre. Dans le cas d'un journal intime par exemple, il faudra également que l'apparence du livre reflète la personnalité de son propriétaire. Le vieux grimoire mystérieux renverra à une énigme, formule magique oubliée. Et dans le cas où le livre/cahier ne doit pas refléter de personalité particulière, un petit détail pourra l'ancrer dans la "réalité".

 Un livre doté d'une vraie personnalité, il est lui même ce dont traite son contenu: un montre.

Le signet est souvent associé à des couvertures épaisses, des vieux livres. Selon l'état du livre, le signet peut être plus ou moins éfilé. Ne pas négliger le mors qui confère sa souplesse à la couverture (cf l'image de référence en haut du tutoriel).

Les vieux livres avaient déjà leurs signets à l'époque où ils ont été édités, mais si l'histoire se déroule à cette époque, les pages auront un aspect neuf. Un livre édité depuis longtemps aura les pages abimées. C'est cet état qui permet de faire la vraie distinction entre un vieux livre et un neuf.

Encore une différence entre les vieux livres à couverture épaisse et rigides, et les livres plus récents à couverture fine et souple. Les livres récents à couverture épaisse sont souvent des éditions de luxe, avec un aspect faussement précieux.

La couverture souple d'un livre conserve cet apsect quand le livre est ouvert. Les pages s'ouvrent en éventail, plus serrées au centre et plus écartées sur les bords pour un aspect plus naturel, et leur confèrent une légèreté (des pages lourdes s'écrasent sur les cotés).

On peut, en plus de l'ancienneté, faire varier l'épaisseur des pages. Un livre pour adulte aura des pages fines, un livre pour enfant, un album photo, etc... aura des pages cartonnées épaisses.

Une page cornée peut aussi être un élément essentiel, et pas forcément pour un livre, aussi pour un document, une feuille volante.

Il existe mille moyens de faire vivre ses livres dans un contexte. Du cahier le plus basique à la précieuse relique, leurs formes sont similaires mais ce sont les détails (à soigner! Couverture ouvragée, signet,et autres) qui les distinguent. On peut les inventer, on peut s'inspirer de notre bibliothèque. Le tout est que l'observateur devine du premier coup d'oeil à quel type d'objet il a affaire.

Le tutoriel se termine sur cette conclusion des plus originales...

N'hésitez pas à poster commentaires, question ou remarques à la suite. J'espère que ces explications vous seront utiles.

ellia