• Une bonne fin

     

      Dans une histoire, il faut un bon début, un bon déroulement mais aussi une bonne fin -c'est très important!-. Pour cela, il faut que certaines choses soient présentes dans votre scénario.

     

    I. Les éléments indispensables

      Pour la bonne fin d'une histoire, il faut impérativement que les points suivants y apparaissent, sinon, votre récit ne peut pas être considéré comme terminé:

      • Le héros doit poursuivre les objectifs qu'il s'est fixé au début de l'histoire.

        Ex: Il s'est fixé comme buts de devenir un grand guerrier et de retrouver sa sœur. Le mieux est généralement que l'un des deux objectifs soit atteint, pour que le héros puisse s'accomplir, au moins en partie, durant l'histoire. Cela donne également une impression d'achevé au lecteur une fois sa lecture finie.

    Les objectifs peuvent cependant ne pas être atteints mais cela doit être définitif, c'est généralement le cas dans les histoires qui se finissent mal. Dans l'exemple ci-dessus, la sœur du héros pourrait par exemple mourir et ainsi il ne pourrait plus jamais la retrouver, de plus celui-ci pourrait se blesser et ainsi ne plus pouvoir devenir un grand guerrier. Le héros peut également mourir!

    Le héros doit aller au bout de ce qu'il souhaite au plus profond de son être, pour rester cohérent. Cela est exclu si, pour une bonne raison, il est détourné de certains de ses objectifs premiers. Disons qu'il ne faut pas clore son histoire en laissant l'un des objectifs du héros en suspend, comme si on l'avait négligemment oublié!

     

      • Il doit y avoir une évolution dans le caractère du héros. Il peut aussi y avoir une modification physique mais celle-ci n'est pas essentielle contrairement à la première.

        Ex: Le héros était imprudent et se jetait sans réfléchir dans la mêlée au commencement du récit. Au fil de l'histoire, il deviendra plus réfléchi, avisé et attentif, notamment après avoir perdu lors d'un combat singulier contre son pire ennemi et reçu une leçon de morale de son adversaire accompagné d'une belle balafre à la joue (<- modification physique -facultative-).

     

      • Vous devez aussi introduire une leçon où quelque chose dont votre héros se rendra compte -tout seul ou aidé-.

      /!\ Je ne parle pas d'une cyber-attaque de la mort qui tue ou autre chose dans le genre mais d'une leçon sur la vie, d'un aspect du monde, etc...

        Ex: Le héros se rendra compte de l'importance de la vie, de ce qu'est véritablement la mort et de ce qu'elle engendre, lui qui clamait ne pas avoir peur de mourir.

      Cette leçon, cette idée, est un message que vous faites passer au lecteur. Sans ce message, votre histoire n'a pas vraiment d'intérêt ni de sens. Un tutoriel  à propos cette notion de message devrait prochainement être posté.

     

     

    II. L'écriture de la fin

      Une fois que vous avez tous les éléments cités dans la première partie, vous pouvez écrire la fin de votre histoire.

      Pour faire ça tout bien tout propre, il faut conclure le récit en laissant une impression paisible* chez le lecteur. Il faut impérativement bien doser les choses. C'est à dire qu'il faut introduire cette notion de fin tout en laissant des perspectives d'avenir aux personnages.

     

      Trop donner de ces perspectives décevra le lecteur dans le sens où l'histoire se poursuivra sans lui -et croyez-moi, c'est extrêmement décevant-.

        Ex: En laissant entendre que l'aventure n'est pas terminé ou mettre un élément déclencheur juste à la fin.

     

      Au contraire, si vous n'en laissez aucune, c'est tout aussi dégradant pour votre récit.

        Ex: Finir sur un plan du héros, essouflé après avoir battu son ennemi, disant "Je t'ai vaincu..." n'a strictement aucun sens.

     

      *Note: Quand je dis "une impression paisible" chez le lecteur, ça ne veut pas dire un happy-end -ça, vous le décidez tous seuls comme des grands ^^- mais c'est faire comprendre au lecteur à travers l'histoire qu'elle est bel et bien terminée. Enfin, normalement, si vous avez respecté tous mes conseils, vous n'aurez aucun problème.

     

    III. Un interdit

      Un type de fin est proscrit: le yume ochi. Autrement dit, c'est lorsque le héros se réveille et se rend compte que tout cela n'était qu'un rêve.
    Pourquoi? Eh bien tout simplement parce que ça veut dire que vous avez menti sur toute la ligne. Le lecteur se sentira trahi et tout ce qu'il retiendra de votre travail, c'est d'avoir perdu son temps.

    Un autre type de fin est à éviter, le deus ex machina, c'est-à-dire lorsqu'un événement plus qu'improbable, sans aucun lien ni logique avec le reste de l'histoire, vient régler tous les problèmes de votre héros au dernier moment. Cela permet à l'auteur d'obtenir une fin heureuse en empruntant le chemin de la facilité, mais laisse évidemment le lecteur sur sur sa faim: l'histoire qu'il a suivi avec passion se retrouve résolue d'un coup de baguette magique, c'est sans aucun intérêt et très frustrant! On est alors loin d'un grand final, devant une fin si bâclée.

     

     

    Voilà, merci d'avoir lu ce tuto et faites nous de belles fins, avec tout ça! ;)

    ~by ChibiDevil~


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