Le synopsis

Bonjour à tous et à toutes. Ce nouvel article portera aujourd'hui sur l'art du synopsis. Ce mot, connu par la plupart d'entre vous, reste bien souvent une abstraction assez vague sur laquelle il est pourtant nécessaire de s'appesantir.

 

Qu'est-ce qu'un synopsis ?

Le lexique d'un livre spécialisé dans la bande dessinée (l'Art de la Bande Dessinée Tome I) nous en offre la définition suivante :

Plan écrit très succinct d'une histoire à partir duquel on développera le « scénario ».

Le Larousse s'accorde sur cette définition : le synopsis est une ébauche de scénario, quelque chose qui précède la genèse du scénario.

Mais qu'est-ce que le scénario ? L'art de la bande dessinée, tome 1, définit de scénario de la façon suivante :

Déroulement écrit d'une histoire, en quelques pages. C'est à partir de celui-ci qui le « scénariste » établit le « découpage » (i.e. : plan complet de l'histoire, scène par scène ; image par image) à l'intention du dessinateur.

Le synopsis est donc un résumé du scénario, plus condensé.

On peut d'ailleurs établir un parallèle entre la chronologie de ces trois grandes étapes (synopsis, scénario, découpage), et leur niveau de détail (et donc leur longueur) :

 

 

Le synopsis est à la base même de l'histoire. S'il est bancal, mal construit ou incohérent, le reste ne saurait être de qualité.

Note : Il est important d'avoir conscience du fait que le synopsis, sans pouvoir se substituer totalement au scénario, est souvent la première chose examinée quand on présente son projet, à une maison d'édition par exemple. Il est inutile, dès lors, de préciser ô combien il est décisif d'y apporter un maximum de soin, et de se conformer à ses deux grands Maitres Mots qui sont : Concision et Clarté.

 

Comment faire un (bon) synopsis ?

Avant de commencer l'histoire sous forme de synopsis, l'auteur doit déjà avoir en tête les grandes lignes de son projet : le sujet qu'il souhaite traiter (ou le message qu'il veut éventuellement faire passer), les personnages que l'on croisera, le contexte et l'univers. Il s'agit ensuite de les organiser selon une chronologie simple (ou compliquée, selon le scénario à venir) qui sera votre histoire. Une fois cette étude préalable effectuée, il peut se mettre au travail.

Un synopsis étant un texte court présentant la trame de l'histoire, s'étendant au maximum sur deux ou trois pages, plus souvent sur seulement quelques lignes, il est important de ne pas se perdre dans le détail inutile :

On omettra donc les dialogues, les descriptions. Il sera souvent rédigé au présent de l'indicatif, qui est un temps clair et simple et se prête à l’aspect concis du synopsis.

Le synopsis doit couvrir la totalité de l'histoire ; à savoir qu'il ne s'agit pas de l'accroche de l'histoire (résumé de quatrième de couverture d'un livre). Il n'est pas destiné au lecteur, ce n'est pas la peine de garder le suspens quant au devenir des personnages (au contraire !).

Il doit donc rependre les trois éléments essentiels d'une histoire : l'exposition, le développement, et le dénouement (je répète, pas de suspens!). Il est bon de rappeler également le contexte dans lequel prend place l'histoire, en une phrase, l'univers dans lequel elle a lieu, et les personnages principaux, définis lors de l'étude préalable.

 

N'étant pas du genre à écrire des pages et des pages sur quelque chose ne comportant usuellement que quelques lignes, je clos ici l'article haut en couleuur sur les synopsis. Bonne journée.

Tuto par ellia

 

 

 

Une courte présentation (pseudonyme, âge, prénom, région, site internet)?
Mon pseudonyme est lilou-breizh (et oui je suis bretonne !! :D breizh=bretonne en breton). J’ ai 14 ans enfin 15 en septembre et j’habite en Bretagne. J’ai un blog où je met tout mes dessins c’est : http://lilou-breizh.eklablog.com

Depuis combien de temps dessines-tu?
Je dessine depuis que je suis toute petite mais je ne dessine des mangas que depuis 3 ans environs, depuis que je suis rentrée en 6 ème.

Qu'est-ce que tu utilises comme matériel de dessin?
J’utilise des crayons feutres à l’alcool « promarker » et « graph’it » pour le coloriage, et des crayons à l’encre de chine « rotring » pour le contour de mes dessins.

Tu préfères copier ou bien inventer? Et avec lequel des deux as-tu le plus de facilités?
Moi je préfère inventer parce qu’on peut faire tout ce qu’on veut et que c’est plus amusant, mais avant je recopiais énormément et je dois dire que je me suis beaucoup améliorée grâce à ça. Maintenant j’ai autant de facilitée dans les deux, mais avant j’avais plus de facilitée dans le recopiage.

Quelles sont tes passions et tes projets? (en rapport ou non avec le dessin)
En dehors du dessins j’aime bien faire toute sorte de bricolage (coudre, coller, tricoter même des fois :D c’est ridicule !!). Je fait aussi du piano. Je joue de nombreux morceau japonais d’animés ou de film du studio « Gibli ».
Je voulais dire aussi que je comptais m’acheter une tablette graphique d’ici la fin de l’année mais je ne sais pas quoi prendre. Je ne mis connais pas du tout et je ne voudrais pas regretter. :S Donc si quelqu’un pouvait me conseiller sur les différentes tablettes et les logiciels aussi ça m’aiderai !! ;)
Merci !!

Réponse d'Elyon: Le Blog propose un article sur les tablettes graphiques et un autre sur les différents logiciels de dessin! Tu peux les consulter si ce n'est pas déjà fait. :)

Dessiner les livres, cahiers, catalogues, etc...

 

 

I. Les bases

A. Volume et perspective

Un livre, c'est un pavé, ce n'est pas très compliqué à dessiner.

En perspective cavalière

Il est donc soumis aux mêmes lois de la perspective que les formes géométriques les plus simples (voir tutos correspondant ici et ici)

Un livre ouvert peut être assimilé à deux pavés reliés par une arrête.

 

B. Les textes

On voit souvent une erreur assez bête (très bête) dans la représentation des livres, et qui peut pourtant facilement être évitée. Elle concerne les textes, souvent mal positionnés,

En général, les lignes de textes sont parallèles aux bords du livre.

Ce qui est toujours le cas quand on incline le volume.

Remarque: si on veut être extrêmement rigoureux, les deux droites (verte et rouge) ne sont pas tout à fait parallèles, étant soumises l'une et l'autre à la perspective.

Cela est aussi valable pour les colonnes d'un journal

Pas de raison, donc, de voir des livres comme ça:

(du moins a priori. L'imprimeur aurait pu être bourré aussi...)

 

C. Volumes particuliers

Aucun livre n'est exactement un pavé, mais certains y ressemblent encore moins que les autres.

Les vieux livres, par exemple, avec une couverture épaisse et du papier qui sent bon, ont souvent un dos (cf l'image de référence en haut du tuto) rond. Les pages suivent donc logiquement cet arrondi. Mais la construction est la même que pour un livre classique (un pavé).

Vue du dessous

En perspective

De même, les classeurs, une variante, ne sont pas de parfaits pavés.

Vue du dessous

En perspective

Rien de très compliqué encore une fois, il faut juste rester vigilent afin d'être cohérant.

 

II. Le détail

Bien! Maintenant qu'on sait construire un livre, on peut le dessiner pour de vrai en y ajoutant plein de détails tout à fait utiles (si si! Voire même capitaux!).

En effet, dans de nombreuses histoires interviennent des livres, cahiers, journaux intimes, vieux grimoires mystérieux. On ne doit pas juger un livre sur sa couverture, et pourtant, la manière avec laquelle on la représente donnera une personnalité à votre livre. Dans le cas d'un journal intime par exemple, il faudra également que l'apparence du livre reflète la personnalité de son propriétaire. Le vieux grimoire mystérieux renverra à une énigme, formule magique oubliée. Et dans le cas où le livre/cahier ne doit pas refléter de personalité particulière, un petit détail pourra l'ancrer dans la "réalité".

 Un livre doté d'une vraie personnalité, il est lui même ce dont traite son contenu: un montre.

Le signet est souvent associé à des couvertures épaisses, des vieux livres. Selon l'état du livre, le signet peut être plus ou moins éfilé. Ne pas négliger le mors qui confère sa souplesse à la couverture (cf l'image de référence en haut du tutoriel).

Les vieux livres avaient déjà leurs signets à l'époque où ils ont été édités, mais si l'histoire se déroule à cette époque, les pages auront un aspect neuf. Un livre édité depuis longtemps aura les pages abimées. C'est cet état qui permet de faire la vraie distinction entre un vieux livre et un neuf.

Encore une différence entre les vieux livres à couverture épaisse et rigides, et les livres plus récents à couverture fine et souple. Les livres récents à couverture épaisse sont souvent des éditions de luxe, avec un aspect faussement précieux.

La couverture souple d'un livre conserve cet apsect quand le livre est ouvert. Les pages s'ouvrent en éventail, plus serrées au centre et plus écartées sur les bords pour un aspect plus naturel, et leur confèrent une légèreté (des pages lourdes s'écrasent sur les cotés).

On peut, en plus de l'ancienneté, faire varier l'épaisseur des pages. Un livre pour adulte aura des pages fines, un livre pour enfant, un album photo, etc... aura des pages cartonnées épaisses.

Une page cornée peut aussi être un élément essentiel, et pas forcément pour un livre, aussi pour un document, une feuille volante.

 

Il existe mille moyens de faire vivre ses livres dans un contexte. Du cahier le plus basique à la précieuse relique, leurs formes sont similaires mais ce sont les détails (à soigner! Couverture ouvragée, signet,et autres) qui les distinguent. On peut les inventer, on peut s'inspirer de notre bibliothèque. Le tout est que l'observateur devine du premier coup d'oeil à quel type d'objet il a affaire.

Le tutoriel se termine sur cette conclusion des plus originales...

N'hésitez pas à poster commentaires, question ou remarques à la suite. J'espère que ces explications vous seront utiles.

ellia

 

Le Brainstorming connu aussi sous le nom «remue-méninges» ou «tempête d'idées» est une technique de créativité qui facilite la production d’idées d'un individu ou d'un groupe. L'utilisation du Brainstorming permet de trouver le maximum d’idées originales dans le minimum de temps grâce au jugement différé. Ce dernier consiste à énoncer d'abord un grand nombre d’idées et de les évaluer uniquement dans un deuxième temps ou lors d'une autre rencontre.

Les principales étapes du Brainstorming sont illustrées dans les points suivant: 

• À la manière de :

C’est la phase initiale qui consiste à déterminer avec clarté et précision quel est le but de la rencontre. À quel problème voulez-vous remédier? Quelle question nécessite une réponse? C’est aussi l’étape où l’on se rappelle les règles communes (comportement, temps alloué, etc.)

• Tempête d’idées :

Dans cette phase, tout est permis pour sortir un maximum d’idées pouvant répondre à la problématique. Aucune idée n’est mauvaise. Il ne faut porter aucun jugement critique sur ce qui est dit. C’est une phase où l’énergie du groupe est généralement très forte. C’est la phase de créativité. Plus les participants se sentent libres, plus ils auront d’idées et se sentiront libres d’improviser à partir des idées des autres.

• Nettoyage :

C’est l’étape où l’on élimine les doublons, où l’on regroupe des idées ensemble. C’est ici qu’on commence à adopter une pensée critique pour organiser ce qui a été fait lors de l’étape précédente. Les éléments flous peuvent alors être expliqués davantage (« qu’entendais-tu par… »)

• Test de la réalité :

C’est la phase où l’esprit critique est utile. Les idées citées tiennent-elles la route? Lesquelles répondent le mieux à la problématique? Lesquelles correspondent à nos critères contextuels (budget, temps, main-d’œuvre, etc.)? Gardez deux ou trois bonnes idées pouvant être appliquées à ce stade.

• Décision :

La phase finale est la confrontation des idées retenues, pour en arriver à appliquer celle ou celles qui conviennent le mieux. Prenez aussi le temps de revenir sur le processus pour déterminer les points forts et les points faibles de votre brainstorming. On peut devenir de plus en plus efficace avec un peu de pratique et beaucoup d’ouverture d’esprit.

On utilise donc le Brainstorming pour définir les éléments d’un projet ou d’une plus petite unité comme une scène ou un dialogue. Cela consiste à cibler les éléments que l’on va utiliser, par exemple si j’écris sur une feuille :

• Hallucination

• Univers

• Illusion

• Folie

• Fantasme

Avec ces mots-là, on peut former un texte.

L'univers entier tombe sous l'emprise du phénomène d'hallucination. La terre que nous connaissons n'est plus qu'un monde imaginaire conçu par les illusions de ses habitants.

Folie, schizophrénie, fantasme, amnésie et bien d'autres sont des formes d'hallucination. À partir de ces trois mots ou idées mon esprit a ajouté :

• Phénomène

• La terre

• Monde imaginaire

• Schizophrénie

• Amnésie

 

Telle est la puissance du brainstorming ! À partir des nouveaux mots, on peut former d’autres et ainsi de suite.

Bref, pour votre projet, je vous conseille de prendre une feuille format A4, d’y noter tout ce qui vous passe par la tête. Noter quelques mots sur une feuille, c’est donner corps à votre pensée. Rien ne vous oblige à utiliser ces idées mais elles vont faire travailler votre cerveau sur ces « mots-clés » et vous orienter vers des idées connexes.

Utilisez au maximum une page, moins vous mettez de mots-clés, mieux c’est ! Une scène, ce n’est que quelques mots. Ainsi vous aurez une vue d’ensemble qui exprimera l’essence de votre projet/intellect.

Il existe de multiples techniques de Brainstorming, praticables en groupe. En voici quelques-unes qui sont très utiles:

• Retour vers le futur :

Vous transportez la question posée dans un passé lointain (un siècle ou plus) et permettez ainsi au groupe d’imaginer des solutions qui n’existent pas encore. 

• Les mutants :

Les membres du groupe, comme les X Men, se choisissent de nouveaux pouvoirs qu’ils vont ensuite devoir utiliser pour réfléchir à la question posée (télépathie, maîtrise des éléments, capacité à figer le temps…). 

• Changements imposés :

Avant de lancer le groupe, attribuez un changement à chaque participant : changement d’âge, de nationalité, de métier, de lieu de résidence, d’histoire …

• Le forum :

C’est le centre de la salle, chacun peut y pénétrer pour lancer une idée, une controverse. Les autres membres de l’assemblée vont réagir, contredire ou enrichir les propos. Avec l’avénement de l’internet, cela peut se faire en ligne dans les forums web ou au moyen des softphone tel que Skype, etc.

• Les associations :

Deux participants proposent chacun un mot, le reste du groupe doit trouver des idées en combinant ces deux mots. Dès que la production baisse en rythme, un nouveau binôme énonce deux nouveaux mots.

 

Pour conclure, le Brainstorming est une technique qui sert à poser des idées sur papier pour en générer de nouvelles. Si vous voulez écrire une histoire et vous ne savez pas par où commencer, brainstormez !

 By mokham

 

L’utilisation de plans en BD (comme au cinéma) permet de faire varier la distance entre le spectateur et le sujet. En plus d'éviter la monotonie qu'imposerai une distance fixe, ces plans ont un impact purement psychologique ou expressif différent les uns des autres. Ils donnent du relief dans l'action, et les sentiments ressentis par les personnages ou le lecteur.

(Cliquez sur les images pour les agrandir)

A : Plan d'ensemble

B : Plan général

C : Plan moyen

D : Plan rapproché

E : Gros plan

1. Le plan d'ensemble/ de très grand ensemble

Le plan d'ensemble est un plan essentiellement descriptif et a pour vocation de poser le lieu et le décor de l'action, afin de situer la place et les déplacements respectifs des personnages. On l'utilise en général en début de séquence pour situer le contexte de la scène. A l'inverse, utilisé en fin de scène, il a pour but de créer un effet de surprise, en posant l'action dans un lieu ou un décor inattendu.

Ci-dessus: Plan de très grand ensemble

Ci-dessus: Plan d'ensemble


2. Le plan général

Le plan général a pour but d'attirer l'attention du lecteur sur les personnages actifs de la scène en "zoomant" sur eux. Il permet ainsi de préciser le contexte de la scène.

 

3. Le plan moyen

Le plan moyen sert à cadrer le groupe important pour le scénario (les héros et personnages secondaires) au milieu du groupe des personnages actifs (qui sont les figurants), afin de faire ressortir l'intrigue en train de se jouer.

 

4. Le plan rapproché

Le plan rapproché place le lecteur au cœur de l'action. Il cadre un ou plusieurs personnages actifs, au premier plan dans l'action. Ce plan permet de nouer une complicité avec le lecteur en le faisant vivre avec les personnages. Il se sent ainsi impliqué dans l'histoire, il pourrait presque, lui aussi, agir si la scène était réelle.

 

5. Le gros plan/ très gros plan

Le gros plan cadre les personnages de près pour faire jaillir leurs émotions avec plus d'intensité, pour accentuer la tension, le comique etc... de la scène en train de se jouer. Le gros plan peu également attirer l'attention sur un geste discret, un détail important...

Ci-dessus: Gros plan

Ci-dessus: Très gros plan


6. L'avant plan

L'avant plan joue avec les plans ( la profondeur) de l'image. L'avant plan est souvent un élément du décors (objet ou figurant) s'intégrant à la case qui permet de situer l'action (le lieu où elle se déroule), et de la recadrer, comme une sorte de "case dans la case" Elle permet de dramatiser et de donner du relief à l'image.

Ce tuto est fini. Nous espérons qu'il aura su vous aider.

sebast20 & ellia